À partir de 2025, la France pourrait faire évoluer son système d’étiquetage CO2 des véhicules. Cette réforme, encore en discussion au sein du Secrétariat général à la planification écologique, vise à mieux refléter l’impact réel des voitures sur l’environnement.
Pourquoi ce changement ? Quelles conséquences pour les automobilistes et les professionnels de l’automobile ? On fait le point sur les hypothèses les plus crédibles à l’heure actuelle.
Pourquoi réformer l’étiquetage CO2 des voitures ? 🤔
Un système jugé obsolète par les experts
Actuellement, l’étiquette CO2 est fondée sur la norme WLTP, qui estime les émissions de dioxyde de carbone d’un véhicule en usage standardisé. Si cette norme a remplacé le cycle NEDC en 2019, elle reste critiquée.
D’une part, elle ne prend pas en compte le score environnemental global d’un véhicule, comme sa production, sa masse, son recyclage ou la fonction de son moteur.
D’autre part, les étiquettes actuelles ne tiennent pas compte de la source d’énergie, ni du poids du véhicule, ni de sa carte grise complète.
Des objectifs environnementaux plus ambitieux
En ligne de mire : les engagements de la France dans le cadre de l’Accord de Paris et les objectifs européens du plan « Fit for 55« . La pression augmente pour que les émissions du secteur automobile soient significativement réduites. L’énergie utilisée par les véhicules, leur catégorie, leur puissance et même leur autonomie sont devenues des critères de plus en plus déterminants dans l’évaluation de leur impact écologique.

Quelles évolutions pour l’étiquetage CO2 en 2025 ? 🔍
Un nouvel étiquetage plus complet et lisible
Le projet de réforme prévoit l’arrivée d’un étiquetage plus complet, plus clair et davantage tourné vers la fonction pédagogique.
De nouvelles couleurs, des lettres ou des pictogrammes pourraient enrichir les étiquettes, à l’image du « Nutri-Score » dans l’alimentation.
L’objectif ? Donner au consommateur un score carbone plus lisible, en intégrant potentiellement le cycle de vie du véhicule, le type d’énergie utilisée, la masse, voire le mode d’immatriculation (location, achat, occasion, rétrofit).
Dans sa nouvelle mouture, la nouvelle étiquette CO2 réserverait la catégorie A (vert foncé) exclusivement aux véhicules 100 % électriques ayant obtenu un éco-score Ademe favorable, calculé sur la base de leur empreinte carbone globale.
Les autres voitures électriques, n’ayant pas ce score, seraient classées en catégorie B (vert moyen). Les hybrides rechargeables, hybrides simples ainsi que certains modèles thermiques légers émettant moins de 100 g de CO2/km basculeraient en catégorie C (vert clair).
Entre 101 et 115 g de CO2/km, les véhicules seraient étiquetés D (jaune), tandis que ceux dont les émissions varient entre 116 et 130 g tomberaient en catégorie E (orange).
Des différences entre voitures thermiques, hybrides et électriques
Les nouvelles étiquettes distingueraient plus clairement les voitures électriques, les hybrides, les thermiques, les véhicules neufs ou d’occasion.
Par exemple, une Tesla, une Renault Megane E-Tech ou une auto retrofitée pourraient être classées différemment selon leur poids, leur score CO2 ou leur abattement spécifique.
La version du moteur (puissant ou non), le type de batterie et l’autonomie réelle deviendraient des données centrales du calcul de la catégorie écologique.
L’étiquetage CO2 intégré à la fiche du véhicule neuf
Autre nouveauté probable : l’intégration obligatoire de la carte CO2 dans les fiches des véhicules neufs.
En concession, chez un mandataire ou sur les sites de location ou de vente, cette étiquette deviendrait une donnée aussi visible que le prix ou la puissance.
Des outils en ligne pourraient permettre de simuler un calcul de score, selon la masse, le type d’énergie, et la fonction du véhicule (familiale, utilitaire, urbaine…).

Le nouveau barème du malus écologique 📉
Un seuil d’émission encore abaissé
La réforme de l’étiquetage s’accompagnerait logiquement d’un nouveau barème du malus écologique, déjà revu en début d’année.
En 2024, le seuil de déclenchement du malus est fixé à 123 g/km de CO2. Selon les hypothèses actuelles, il pourrait être abaissé à 118 g/km dès 2025.
Cela signifie que de nombreux véhicules, y compris des modèles compacts, se verraient appliquer une taxe, même avec des émissions faibles.
Un malus plus sévère pour les véhicules très émetteurs
Le montant maximal du malus pourrait dépasser les 60 000 € pour les voitures très puissantes, notamment certains SUV thermiques haut de gamme.
Des modèles à gros moteurs diesel ou essence, très lourds, pourraient voir leur carte grise grevée de plusieurs milliers d’euros de taxe supplémentaire.
Cette mesure viserait clairement les véhicules à forte masse et forte puissance, jugés peu écologiques.
Quid des hybrides rechargeables et des électriques lourdes ?
Certains modèles électriques dépassant 2,4 tonnes — comme certaines versions de Tesla ou des SUV haut de gamme — pourraient ne plus bénéficier de bonus (ou CEE) ou être partiellement requalifiés.
Côté hybrides rechargeables, le gouvernement envisagerait de revoir leur bonus à la baisse si leur score environnemental réel s’avère médiocre, particulièrement en usage urbain.
La fonction réelle de ces véhicules, souvent utilisée en mode thermique, serait intégrée au calcul.

Quels véhicules seront les plus impactés ? 🚗
Les SUV thermiques dans le viseur
Les SUV thermiques — essence et diesel — seraient particulièrement visés par cette réforme. Leur poids, leur puissance, leurs émissions et leur faible rendement écologique en feraient des cibles prioritaires.
Ils pourraient cumuler un malus, une taxe sur la carte grise élevée et une étiquette défavorable.
Les modèles compacts et hybrides privilégiés
À l’inverse, les véhicules compacts, sobres et légers, à l’image de certaines Renault, hybrides ou électriques, pourraient tirer leur épingle du jeu.
Sous les 118 g/km d’émission, ils échapperaient encore au malus en 2025. Certains modèles d’occasion ou en location longue durée, bien notés sur le plan du score CO2, resteront attractifs pour les foyers soucieux de leur budget.
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Ce qu’il faut retenir sur la potentielle réforme de l’étiquetage CO2
- La réforme de l’étiquette CO2 en 2025 n’est pas encore officielle, mais de nombreux signaux laissent penser qu’elle serait plus lisible, plus globale et plus alignée avec les enjeux écologiques.
- Le barème du malus serait plus sévère, les voitures électriques lourdes moins favorisées et les modèles sobres mieux valorisés. Avant tout achat, location, ou immatriculation, il est recommandé de se renseigner sur l’étiquette, le score et le montant potentiel du malus.
Que vous cherchiez un modèle électrique, une version hybride, ou une auto thermique, nous vous guidons dans votre achat en fonction de la masse, de l’autonomie et du bonus écologique disponible.
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